Dans le cadre paisible du Prieuré de Charrière, au cœur de la Drôme des Collines, les sculptures de Sylvie Laboux semblent dialoguer en silence avec les vieilles pierres. Cette sculptrice céramiste installée à La Roche-sur-Grâne insuffle à la matière brute – le grès – une dimension poétique intemporelle. À l’occasion de l’exposition collective Expo Multi-Arts 2025 tenue du 26 avril au 11 mai à Châteauneuf-de-Galaure, son travail sensible et introspectif se déploie aux côtés d’autres créateurs contemporains. Entre technique céramique et inspiration onirique, Sylvie Laboux nous invite à une immersion dans son univers de terre et de feu, où chaque œuvre en grès raconte une histoire enracinée dans la nature et l’âme humaine.
Pierre d’argile née du feu, le grès est depuis des millénaires un matériau de prédilection en céramique. Il s’agit d’une terre argileuse cuite à très haute température (environ 1250°C), jusqu’à devenir aussi dure que la roche. Contrairement à la fragile faïence, le grès céramique est robuste et pérenne : une fois vitrifié par la cuisson, il résiste au gel et aux intempéries. Ces qualités en font un support privilégié non seulement pour la poterie utilitaire traditionnelle, mais aussi pour la sculpture contemporaine, où sa solidité permet des formes audacieuses et durables, y compris en extérieur.
En plus de sa résistance, le grès séduit par sa palette organique. Avant émaillage, il arbore des teintes naturelles – du gris pierre au brun ocre en passant par des beiges doux – évoquant directement la terre dont il est issu. Les sculpteurs apprécient souvent de laisser apparaître la matière brute : une surface de grès simplement patinée ou cirée révèle des nuances minérales et une texture vivante, irrégulière au toucher. Parfois enrichi de chamotte (des grains d’argile cuits ajoutés à la pâte), le grès peut présenter un grain rugueux, propice à des effets de surface expressifs. Cette matérialité riche, à mi-chemin entre la terre et la pierre, apporte une dimension sensuelle et authentique aux œuvres. Elle fait écho aux paysages naturels et à l’organicité du monde vivant, un aspect essentiel dans la démarche de Sylvie Laboux.
Pour Sylvie, le grès est bien plus qu’un simple matériau technique : c’est un vecteur symbolique. Dans ses mains, cette terre dense et archaïque devient le médium d’une poésie silencieuse. Chaque pièce, par la simplicité de sa matière, semble reliée à l’élément originel – la Terre – et aux forces telluriques. Le grès porte en lui la mémoire des âges géologiques et, une fois travaillé par l’artiste, il transmet une émotion intemporelle. Choisir le grès, pour Sylvie Laboux, c’est ancrer sa création dans le durable et le tangible, tout en laissant la nature s’exprimer à travers la texture et la couleur. Ses sculptures en grès donnent l’impression d’avoir toujours existé, telles des reliques d’un mythe ancien ou des fragments de la nature façonnés par le temps.
Geste et technique : du modelage à la patine
Si l’esthétique de Sylvie Laboux frappe par sa poésie, elle prend forme grâce à une maîtrise technique précise de la céramique. La création d’une sculpture en grès est un processus long et minutieux, en plusieurs étapes, que l’artiste accomplit dans le calme de son atelier drômois.
Modelage du grès : Tout commence par le modelage à la main. Sylvie Laboux travaille souvent en modelage direct, sans tour de potier, façonnant la terre progressivement. Elle pétrit la pâte de grès pour en chasser l’air, puis l’assemble par colombins ou en sculptant une masse compacte. Ses gestes sont lents et assurés, dialoguant avec l’argile : elle ajoute de la matière ici, enlève un peu là, jusqu’à voir émerger une forme. L’artiste qualifie volontiers ce moment de « conversation onirique avec l’argile » – comme si la terre suggérait elle-même les figures à naître. Cette phase requiert patience et sensibilité, car le grès, plus ferme que d’autres terres, oppose une légère résistance qui guide la main et imprime sa texture aux volumes.
Séchage et biscuitage : Une fois le modelage achevé, la sculpture en argile crue doit sécher lentement à l’air libre. Sylvie laisse parfois passer plusieurs jours ou semaines pour que l’humidité s’évapore complètement, évitant ainsi fissures et éclatements lors de la cuisson. Vient ensuite le biscuitage, c’est-à-dire la première cuisson dite “de dégourdi”. La pièce est enfournée dans un four électrique et montée progressivement en température (autour de 980°C). Ce baptême du feu transforme l’argile en céramique solide tout en la laissant poreuse. Le biscuit de grès, d’une teinte plus claire et sourde qu’à l’état cru, est la base sur laquelle l’artiste va apporter ses finitions.
Émaillage ou patine : Après le biscuitage, deux voies s’offrent à la céramiste pour magnifier la surface du grès. La première consiste à réaliser un émaillage – appliquer un émail (une fine couche minérale) sur la pièce, puis effectuer une seconde cuisson à haute température pour vitrifier cet émail en une glaçure brillante ou satinée. Sylvie Laboux utilise parfois l’émail pour souligner un détail ou créer un contraste entre une partie émaillée, aux reflets de verre, et le reste de la pièce laissé brut. La seconde voie, qu’affectionne particulièrement l’artiste, est la patine. Il s’agit de teinter et traiter la surface sans la recouvrir complètement d’émail, afin de conserver le contact direct avec la terre. Sylvie peut, par exemple, appliquer des oxydes métalliques ou des engobes colorés très fins, puis les essuyer partiellement pour qu’ils se logent dans les creux. Elle peut aussi enfumer légèrement la pièce ou utiliser la technique du raku sur certaines créations plus petites, conférant au grès des craquelures et des nuances enfumées caractéristiques. Enfin, elle lustre ou cire la sculpture – un cirage à la cire d’abeille ou cire microcristalline – qui nourrit la surface, atténue la porosité et donne une subtile brillance “cirée” rappelant le cuir ou la pierre polie par le temps. Chaque œuvre reçoit ainsi un traitement unique : patinée, polie, caressée jusqu’à trouver l’équilibre souhaité entre mat et brillant, ombre et lumière, profondeur et relief.
Cuisson finale et révélation : Si l’œuvre a été émaillée, une cuisson finale à température de grès (autour de 1250°C) fixe définitivement les couleurs et imperméabilise la pièce. Dans le cas d’une simple patine sans émaillage, cette étape de cuisson peut être plus légère ou même omise si la patine est appliquée "à froid". Quoiqu’il en soit, le moment où l’on ouvre le four est toujours chargé d’émotion pour la céramiste. Le feu a son mot à dire : il peut révéler des teintes insoupçonnées, intensifier les contrastes de texture, ou parfois provoquer de petites surprises dans l’aspect final. Sylvie Laboux accueille ces aléas comme partie intégrante du dialogue avec la matière. Une fois sortie du four et refroidie, la sculpture est prête à vivre sa vie hors de l’atelier. Elle porte en elle la mémoire de toutes ces étapes – l’empreinte des doigts de l’artiste figée dans l’argile, la transformation par la chaleur, et la patine finale qui lui donne son aura singulière, un peu comme si le temps avait déjà fait son œuvre.
Ce processus artisanal, fait de lenteur et de gestes répétés, confère à chaque pièce une âme particulière. La technique chez Sylvie Laboux n’est jamais gratuite : elle est au service de l’expression. Modeler, cuire, patiner ne sont pas que des opérations physiques, ce sont autant de rituels créatifs par lesquels l’artiste insuffle ses intentions et ses émotions à la matière. En résulte une collection de sculptures en grès aux formes épurées mais vibrantes, qui semblent habitées d’une force tranquille.
Parcours d’une artiste entre arts, enseignement et thérapie
Le chemin qui a mené Sylvie Laboux à la sculpture est atypique et riche de diverses expériences, ce qui explique la profondeur humaine de son art. Née à Chalon-sur-Saône, elle se passionne dès son jeune âge pour l’expression artistique sous toutes ses formes. Elle fréquente les ateliers et l’École des Beaux-Arts de sa ville natale, où elle apprend le dessin et le modelage, notamment d’après modèle vivant. Cependant, sa vie professionnelle initiale la conduit vers l’enseignement : Sylvie devient institutrice, puis directrice d’école. Pendant de nombreuses années, elle travaille avec de jeunes enfants, y compris dans le cadre du RASED (Réseau d’Aide Spécialisée aux Enfants en Difficulté). Cette expérience d’enseignante lui fait prendre conscience du rôle fondamental de la créativité dans le développement et le bien-être de la personne.
Convaincue que l’art peut être un outil de lien et de guérison, Sylvie Laboux se forme alors à l’art-thérapie et à la danse-thérapie. Elle étudie à l’Institut Profac (Centre de psychologie appliquée et formation en art-thérapie) et enrichit sa pratique pédagogique d’une dimension thérapeutique. Durant cette période, elle anime des ateliers où elle encourage enfants et adultes – y compris des personnes en situation de fragilité, de handicap physique ou psychique – à s’exprimer par le mouvement et la matière. Que ce soit par la danse, le modelage de la pâte à sel, le dessin ou le jeu avec le sable, elle voit naître chez ses participants des transformations intérieures profondes. « Ouvrir la porte à la libération des émotions » : telle était la mission qu’elle s’était donnée en tant que psychopédagogue. Cette conviction que la créativité a une valeur thérapeutique nourrit en filigrane sa propre démarche artistique.
Au fil du temps, Sylvie ressent le besoin de se consacrer pleinement à sa propre création. Elle quitte l’Éducation nationale pour suivre sa voie d’artiste. Installée dans la Drôme, dont elle tombe amoureuse des paysages et de la lumière, elle crée un atelier baptisé « La voix de la Terre ». Un nom évocateur qui résume bien sa philosophie : laisser la terre (l’argile) exprimer sa voix et devenir le médium de l’âme. Forte de ses apprentissages techniques et humains, Sylvie Laboux développe un langage sculptural très personnel. Sa pratique de la danse et de la poésie transparaît dans ses œuvres : on y ressent un élan du corps, une musicalité des formes, ainsi qu’une dimension narrative implicite. D’ailleurs, l’artiste est aussi écrivaine à ses heures – elle a notamment entrepris un projet d’écriture intitulé « Les Mues de Gaïa » en lien avec ses sculptures, preuve de son désir de tisser des histoires autour de ses créations.
Depuis 2016, Sylvie multiplie les expositions et rencontres artistiques. D’abord en Bourgogne (salons, marchés d’art), puis dans la Drôme où elle vit désormais, son travail attire l’attention des amateurs d’art contemporain attachés à la matière. On a pu découvrir ses pièces lors du Parcours de la Création de Pont-de-Barret en 2020, ou encore à la Gare des Ramières d’Allex en 2023 où son exposition « Les Mues de Gaïa » a rencontré un beau succès. Cette dernière exposition, mêlant sculptures et photographies, explorait la thématique de la métamorphose de la nature, le titre suggérant les mues successives de la Terre-Mère (Gaïa). Chaque étape du parcours de Sylvie Laboux a enrichi sa palette artistique : son passé d’enseignante lui a donné le goût de la transmission, son expérience en art-thérapie a ancré en elle l’importance du sensible et de l’introspection, et son amour de la danse lui a insufflé le sens du mouvement. Aujourd’hui, toutes ces influences convergent dans son art du grès, conférant à ses sculptures une profondeur qui touche intimement ceux qui les contemplent.
Au Prieuré de Charrière : l’exposition d’un art en dialogue avec le patrimoine
C’est dans ce cheminement qu’intervient l’Expo Multi-Arts 2025, une étape marquante pour Sylvie Laboux cette année. Le Prieuré de Charrière, qui accueille l’événement, offre un cadre exceptionnel : ce prieuré franciscain du Moyen Âge, magnifiquement restauré par des passionnés du patrimoine, sert d’écrin à l’art contemporain le temps de l’exposition. Les salles voûtées et la chapelle du prieuré deviennent galeries éphémères pour quatorze artistes aux univers variés (peintres, photographes, sculpteurs, plasticiens…). Sylvie Laboux y présente une sélection de ses œuvres en grès, en dialogue avec ce lieu chargé d’histoire et de spiritualité.
Dès l’entrée dans l’une des salles de pierre, le visiteur est frappé par la façon dont les sculptures de Sylvie semblent faire écho aux murs. Le grès, dans sa teinte naturelle, se confond presque avec la roche des colonnes et ogives, comme si les pièces avaient germé là, entre deux arcs gothiques, depuis des siècles. L’artiste, résidant sur place en amont de l’exposition, a pu s’imprégner de l’atmosphère du prieuré pour disposer ses œuvres avec justesse. Par exemple, l’une de ses créations — une forme évoquant une coquille ou un utérus pétrifié — a été placée près d’une niche, baignée par une lumière tamisée venant d’un vitrail. Ce dialogue subtil entre l’art sacré des lieux et l’art singulier de Sylvie Laboux confère à l’exposition une dimension méditative. Beaucoup de visiteurs rapportent une émotion particulière devant les sculptures de grès : une sorte de calme et d’émerveillement, comme si chaque pièce, par sa présence modeste, racontait un fragment d’une histoire universelle que l’enceinte du prieuré amplifie.
Participer à cette exposition collective est pour Sylvie Laboux l’occasion de confronter son travail à d’autres regards et d’échanger avec d’autres artistes. Aux côtés de peintres abstraits, de photographes naturalistes ou d’installations conceptuelles, ses sculptures apportent une voix unique : celle de la terre et du temps long. Dans le catalogue de l’exposition, un critique a souligné comment « la matérialité du grès chez Sylvie Laboux apporte une stabilité sereine au milieu de la diversité des œuvres présentées ». En effet, ses pièces agissent presque comme des points d’ancrage dans le parcours, invitant le public à ralentir, à observer de près les détails d’une silhouette courbée, la trace d’une empreinte digitale figée dans la céramique, ou les nuances subtiles d’une patine mordorée.
L’Expo Multi-Arts 2025 au Prieuré de Charrière s’inscrit dans une volonté de la région de valoriser la création contemporaine en dehors des grands centres urbains, en s’appuyant sur des lieux patrimoniaux locaux. Pour Sylvie Laboux, qui vit et crée en milieu rural, c’est une reconnaissance et un encouragement. Son travail trouve naturellement sa place dans cette manifestation qui fait dialoguer culture et nature, passé et présent. Cette rencontre du public avec ses œuvres en grès, dans ce contexte inspirant, reflète parfaitement les valeurs chères à l’artiste.
Nature et introspection au cœur de la création
Observer une sculpture de Sylvie Laboux, c’est un peu comme lire un poème de terre et de silence. L’artiste se définit comme une « douce rêveuse », et cela transparaît dans ses créations. Chacune de ses pièces naît d’un processus introspectif : Sylvie puise dans ses rêves, ses souvenirs, ses émotions pour nourrir l’argile brute de vie intérieure. Elle aime dire qu’elle « donne naissance à tout ce qui vit » sous ses doigts, comme si ses sculptures existaient déjà dans quelque monde onirique et qu’il lui revenait de les faire venir au monde réel. Cette approche confère à son art une dimension profondément humaine et spirituelle.
Les thèmes que l’on devine dans ses formes sont liés à la nature et à l’origine. Ici, une sculpture suggère un coquillage marin (évocation du Nautile, archétype de nos origines marines), symbolisant l’évolution de la vie depuis l’océan. Là, une autre pièce rappelle une graine ou un œuf fossile, métaphore des cycles de naissance, de croissance et de renaissance. Ailleurs, une silhouette féminine se fond dans une gangue argileuse, telle une déesse-mère en gestation dans le sol. Sans être figuratives au sens classique, les œuvres de Sylvie Laboux sont habitées par le vivant : on y voit des courbes douces, des cavités et protubérances organiques, des lignes sinueuses évoquant tour à tour le corps, la plante, le minéral érodé par les éléments. Cette polyphonie de références à la nature et au corps fait la richesse de lecture de ses sculptures. Chacun peut y projeter sa propre sensibilité : certains y voient la mer et la terre s’unir, d’autres un paysage intérieur qui parle de leur histoire.
Le lien avec la nature est d’autant plus fort que Sylvie vit dans un environnement naturel préservé, la Drôme, dont elle célèbre la beauté à travers son travail. La lenteur du rythme de la campagne, l’observation des saisons, l’attention aux matières (terre, bois, pierre) façonnent son imaginaire artistique. Elle récolte parfois de la terre ou des pigments naturels lors de ses balades, ou s’inspire des formes érodées des rochers et des coquillages trouvés au bord de la rivière. Cette communion avec la nature va de pair avec une quête introspective : chaque sculpture naît d’une nécessité intérieure, d’un besoin d’exprimer l’indicible. En façonnant la terre, l’artiste chemine en elle-même, dans un état proche de la méditation. Ce n’est pas un hasard si son parcours est lié à l’art-thérapie – pour Sylvie, créer équivaut à se recentrer, à soigner les blessures invisibles, à faire dialoguer le corps et l’esprit. Ainsi, ses œuvres rayonnent d’une énergie particulière, une sérénité fragile qui résonne chez le spectateur. On se sent invité à la contemplation, à toucher mentalement du bout des doigts ces surfaces douces ou rugueuses, à ralentir notre respiration pour entrer en résonance avec l’objet.
En définitive, l’art de Sylvie Laboux est un art de la lenteur et de la matière, porté par des valeurs de sincérité et de respect du vivant. Son grès n’est pas seulement un matériau céramique, il est porteur de sens : il rappelle que l’humain fait partie de la nature, que la terre que l’on foule peut devenir œuvre d’art, et que dans un monde dominé par la vitesse et le virtuel, revenir à la matière tangible et au geste artisanal est une forme de résistance poétique. Dans ses sculptures, la terre a littéralement la parole : la voix de la Terre s’exprime à travers chaque fissure contrôlée, chaque galbe poli, chaque empreinte laissée. Le lecteur curieux qui découvre le travail de Sylvie Laboux entre alors dans un univers où le temps ralentit, où l’on prête l’oreille au murmure de l’argile. Une expérience artistique sensible et introspective, en lien profond avec la nature, qui nous rappelle la beauté du geste créateur et la puissance évocatrice des matériaux simples.
Glossaire des termes céramiques
Grès : Type de céramique obtenu à partir d’une argile cuite à haute température (environ 1200-1300°C), aboutissant à une pièce dure, non poreuse et résistante. Le grès naturel présente des teintes terreuses et une texture pouvant être lisse ou chamottée (contenant des grains).
Modelage : Technique de façonnage de l’argile à la main (sans tour de potier). L’artiste modèle la terre en la malaxant, la poussant ou la creusant pour créer une forme. Le modelage inclut des méthodes comme le colombin (boudins d’argile superposés), la plaque ou la sculpture dans la masse.
Biscuitage : Première cuisson d’une pièce en argile crue, à température modérée (généralement 900 à 1000°C). On parle aussi de cuisson biscuit. Après le biscuitage, la céramique est solide mais poreuse, prête à être émaillée ou patinée. Le résultat de cette cuisson s’appelle le biscuit.
Émaillage : Application d’un émail (mélange minéral vitrifiable) sur une céramique pour la décorer et l’imperméabiliser. L’émaillage est suivi d’une cuisson dite de grand feu (haute température) qui fond l’émail et le transforme en une couche de verre soudée à la pièce. Un émail peut être transparent, coloré, brillant ou mat selon sa composition et la cuisson.
Patine (céramique) : Finition de surface visant à donner un aspect vieilli, nuancé ou satiné à la pièce sans la recouvrir entièrement d’émail. La patine peut être obtenue par l’application de pigments, d’oxydes, par enfumage ou par polissage à la cire, puis éventuellement par une légère cuisson de fixation. Elle met en valeur la texture du matériau et crée des contrastes dans les creux et reliefs.
Raku : Technique de cuisson céramique d’origine japonaise, utilisée souvent en poterie artistique. La pièce émaillée, cuite rapidement à environ 950°C, est défournée incandescente puis placée en réduction (dans des matériaux combustibles) ou refroidie brusquement. Le raku produit des effets imprévisibles : craquelures de l’émail (craquelures raku), enfumage des zones non émaillées en noir, couleurs métalliques. Sylvie Laboux emploie cette méthode sur certaines petites sculptures pour obtenir des textures et teintes particulières.
Chamotte : Argile cuite broyée en fragments plus ou moins fins, incorporée à une pâte argileuse. Une terre chamottée est plus robuste en phase de séchage et de cuisson (moins de risque de déformation ou de fissure), et sa texture granuleuse donne un aspect brut à la céramique. Le grès chamotté est très prisé pour la sculpture.
Liens utiles
Profil de Sylvie Laboux – The Art Cycle : Galerie d’art en ligne présentant les œuvres de Sylvie Laboux, avec sa biographie et quelques pièces emblématiques. (Une ressource pour voir des photos de ses sculptures en grès et en savoir plus sur son univers artistique.) – theartcycle.fr
Prieuré de Charrière (Châteauneuf-de-Galaure) : Site patrimonial et culturel accueillant des expositions et événements artistiques, dont l’Expo Multi-Arts 2025. (Informations sur l’histoire du prieuré et les activités culturelles proposées par l’association Charrière-Animation.) – prieuredecharriere.fr
Office de Tourisme du Val de Drôme : Découvrir la région de Crest, de La Roche-sur-Grâne et la vallée de la Drôme. (Sites touristiques, culture locale et agenda des manifestations dans ce territoire où vit Sylvie Laboux.) – valleedeladrome-tourisme.com
Expo Multi-Arts 2025 – Annonce locale : Présentation de l’exposition collective au Prieuré de Charrière réunissant 14 artistes contemporains. (Contexte de l’événement culturel régional où Sylvie Laboux expose ses œuvres aux côtés d’autres artistes.) – Article du blog Émaux & Émotions
Facebook – Au Fil de Soi (Art-thérapie) : Page Facebook du projet d’art-thérapie de Sylvie Laboux, alias « La voix de la Terre ». (Pour comprendre son approche thérapeutique par l’art et le mouvement, complémentaire à son travail de sculptrice.) – facebook.com/aufildesoi.arttherapie
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